Les règles qui suivent peuvent être mises en pratique par quiconque cherche à apprivoiser la façon d’imposer ses limites. Mais, pour bien les communiquer, il faut savoir se respecter et dire à l’autre lorsqu’il ou elle dépasse nos limites!
LA RÈGLE DES 5C
Claire : Soyez clair et précis. Exprimez-vous le plus simplement et le plus directement possible. Soyez attentif au ton que vous utilisez. Soyez calme et respectueux. Utilisez le « je ».
Concrète : Énoncez directement votre besoin ou votre attente ou nommez votre refus. Ne mentionnez pas uniquement ce que vous n’aimez pas. Définissez vos attentes. Exprimez-vous simplement et le plus précisément possible de façon à ce que
l’autre comprenne le comportement qui est attendu. Ne laissez pas place à l’interprétation.
Constante : C’est probablement la règle la plus difficile à suivre, mais la plus importante. Nos limites doivent être prévisibles. Ainsi, elles ne doivent pas varier en fonction de notre humeur et de notre énergie du moment. Elles doivent s’appliquer constamment et pas seulement de temps à autre.
Cohérente : Avant d’établir vos limites, assurez-vous que vous serez en mesure de les appliquer dans le quotidien. Agissez comme un modèle pour l’autre et faites en sorte que vos limites se reflètent à travers vos comportements, vos gestes et vos paroles. Vos limites ne doivent pas être contradictoires entre elles.
Conséquence : Il vous faut prévoir les conséquences possibles si vos limites ne sont pas respectées. Si l’autre ne les respecte pas, vous devez alors lui signifiez et lui communiquez calmement votre ressenti. Réaffirmer à nouveau votre limite. Demandez-lui de la reformuler dans ses mots pour vous assurer qu’il ou elle a bien compris. Faites-lui connaître quelles seront les conséquences s’il ou elle ne respecte pas vos limites. Si l’autre les transgresse à nouveau, agissez les conséquences que vous aviez annoncées.
Quelques exemples
Si la personne ne respecte pas votre limite malgré le fait que vous l’ayez reformulé une seconde fois, vous devrez annoncer la conséquence : « Je t’ai demandé de m’aviser avant de passer chez moi. La prochaine fois que tu ne respecteras pas ma demande, je n’ouvrirai pas la porte ».
Si la personne monte le ton, vous pourriez lui dire « Je te demande de baisser le ton et de te calmer, sinon, je devrai mettre un terme à cette discussion ».
Si la personne s’enflamme à nouveau, vous pourriez répliquer « Je t’ai demandé de te calmer, mais tu ne respectes pas ma demande. Nous reprendrons cette discussion lorsque tu seras en mesure de garder ton calme ».
«Je n’accepterai plus que tu me manques de respect ou que tu prennes un ton agressif lorsque tu m’appelles. Si cela se reproduit, je vais raccrocher. Nous reprendrons la discussion à un autre moment et dans la mesure où tu me respectes».
« Je te demande de m’appeler avant 20h parce que j’ai besoin de relaxer un peu avant d’aller dormir. Je ne répondrai plus à tes appels si tu dépasses 20 h. Prévois appeler quelqu’un d’autre si tu ressens le besoin de parler ».
Il est possible que vous ressentiez de l’inconfort après avoir communiqué vos limites. Il s’agit d’une réaction naturelle à notre peur du conflit ou d’une confrontation. Mais, rappelez-vous que vous êtes responsables uniquement de la manière dont vous communiquez vos besoins et non pas de la façon dont l’autre va réagir.1
Venez en discuter avec une intervenante de L'Ancre qui peut vous accompagner durant ce processus et vous aider à respecter et honorer vos limites sans trop vous culpabiliser. N'attendez plus et n’hésitez pas à nous contacter au 418 248-0068 afin de céduler une rencontre.
Nadine Guilbert, intervenante psychosociale
1. Source : A. Gosselin, L’Ancrier Février 2023
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