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LA SANTÉ MENTALE SANS MASQUE

Du 5 au 11 mai, aura lieu la 74e Semaine de la santé mentale. La thématique cette année; la santé mentale sans masque. 


« Le port d’un masque » est un concept bien connu en santé mentale étant donné la grande stigmatisation entourant les troubles de santé mentale. Porter un masque sert à dissimuler des parties de soi-même. Plus la stigmatisation est forte, plus le masque devient lourd et le sentiment d’isolement grand. Mais qu’en est-il des membres de l’entourage? Le fait de se cacher derrière un masque permet habituellement de se protéger du jugement et de la discrimination. Cette peur du jugement est présente chez beaucoup de gens et particulièrement les membres de l’entourage. Plusieurs craignent que les autres personnes changent d’attitudes envers eux s’ils connaissaient leur situation personnelle.


Le fait de porter un masque permet de composer avec certaines situations sociales, de préserver notre intimité en décidant ce que l’on montre aux autres et même de maintenir certaines limites personnelles. Le problème apparait lorsque l’on reste longtemps à se cacher derrière notre masque ou lorsque la majorité de nos contacts sociaux se font à l’aide d’un masque. À force, on peut ressentir des maux de tête, de la fatigue lors de nos interactions sociales, être constamment en autosurveillance à savoir si l’on fait ou dit ce qu’il faut, éprouver le sentiment de « ne pas être assez », etc. Il n’est pas rare que la personne porte tellement souvent un masque, qu’elle n’en soit plus consciente. Il faut donc porter attention à ses propres actions, paroles, humeurs et réactions. Est-ce que je fais semblant de rire, est-ce que je regarde les autres avant de répondre, réagir ou prendre une décision, est-ce que j’évite les interactions sociales, est-ce que j’ai des pensées répétitives par rapport à une situation, est-ce que je souris malgré ma tristesse, etc. En réalisant les situations ou les personnes qui vous poussent à vous cacher derrière un masque, cela vous aidera à identifier comment laisser tomber le masque. C’est une démarche qui demande du courage, de la patience et de la confiance, car la dissimulation que le masque procure sert également à se sentir plus en sécurité.


Réussir à se départir de son masque permet de créer des liens profonds avec les autres ce qui améliore notre sentiment d’appartenance et notre estime de soi et ça favorise une bonne santé mentale. Vous pourriez expérimenter d’enlever votre masque avec des situations à faible risque. Il s’agit de situations où vous vous sentez en sécurité et que vous êtes avec des personnes en qui vous avez confiance. Tentez de partager des choses de plus qu’à l’habitude, mais surtout écoutez-vous. Réfléchissez ensuite à comment cela vous a fait vous sentir. Bien souvent, dans ces situations à faible risque on conserve le masque simplement par habitude, ainsi le laisser tomber peut aider à favoriser notre bien-être. Comme dans les autres sphères de notre vie, il est important de fixer des limites par rapport à notre dévoilement. C’est important de choisir à qui l’on décide de parler ouvertement et surtout ce dont on est à l’aise de partager. Prendre soin de soi est également une étape très importante pour laisser tomber son propre masque. Il faut prendre des pauses lorsque vous sentez que vous recommencez à être derrière un masque et trouver un équilibre entre les moments sociaux et les temps pour vous. Finalement, n’hésitez pas à chercher du soutien par les pairs. Des membres de l’entourage comme vous il y en a plusieurs à L’Ancre, vous n’êtes pas seul à vous cacher derrière un masque. N’hésitez donc pas à en parler à des personnes de confiance et à vous entourer de personnes vivant des situations similaires à la vôtre.


Jessica Fortier-Lavalléeintervenante psychosociale

 

 
 
 

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